françoise d.
Je tiens à relater l’expérience douloureuse que ma nièce, dont j'étais la tutrice à la protection, vit aujourd'hui à l'EHPAD Bel Fontaine , non pas à cause des équipes soignantes qui font un excellent travail et je les en félicite. Le gros problème est lié la direction qui n’a pas respecté certains des droits fondamentaux de Mme N. et a pris des décisions très contestables .
Suite à une encéphalopathie Mme N. souffre de troubles comportementaux neurologiques qui ont pu présenter un risque pour la sécurité des résidents, j'en suis pleinement consciente. De plus, Mme N. pouvait se montrer agressive avec le personnel soignant. La directrice a donc résilié son contrat en juin 2023, mais en tant que tutrice à la protection, j'ai fait valoir que les troubles du comportement de Mme N. étaient liés à sa pathologie et que son contrat ne pourrait pas être résilié avant qu'un établissement adapté à ses troubles l'accueille.
Et ,depuis , en tant que tutrice à la protection de Mme N., je n'ai plus jamais pu faire entendre ma voix par conséquent la voix de ma nièce: l'un des droits fondamentaux d'un résident en EHPAD n'a donc pas été respecté . La tutrice aux biens et la direction, malgré mes notifications successives, ont estimé que Mme N. souffrait de troubles psychiatriques et une orientation vers une unité de géronto-psychiatrie a été demandée, sans que , bien sûr, j'en sois informée . Quand j'ai appris incidemment cette possibilité d'orientation , j'ai informé la cadre de santé que je m'opposerais à cette orientation et celle-ci a déclaré que quand un bilan psychiatrique aurait été fait, je serais obligée d'accepter cette orientation. J'ai proposé de faire faire ce bilan auquel la direction tenait tant, mais je n'ai eu aucune réponse de la part de la cadre. Nous étions alors en octobre
Le 22 novembre, la directrice de l'Ehpad me téléphone et me déclare" je dirige votre nièce vers le CHS". Ayant informé la veille de mon absence, je fais part de mes craintes à la directrice qui me répond" Ne vous inquiétez pas , je m'occupe de tout" Quel cynisme!! Elle avait , en fait, demandé, en tant que tiers, une HOSPITALISATION SOUS CONTRAINTE de Mme N. au CHS de Bassens alors qu’elle n'a que des relations administratives avec elle . De plus, le bilan psychiatrique étant prévu depuis près de deux mois, d'autres solutions, beaucoup moins contraignantes auraient pu être envisagées
Deux jours plus tard, le personnel soignant du CHS m’a fait part de ses inquiétudes sur l'état de santé de ma nièce: elle ne s'alimentait pas, ne prenait pas ses médicaments, ne s'hydratait pas, restait prostrée sur son lit et il était impossible de communiquer avec elle. Bien entendu, la directrice n'avait pas prévenu l'équipe médicale que Mme N. est malentendante, ce qui est un cas de maltraitance par négligence.
Naturellement le psychiatre qui a suivi Mme N. pendant son court séjour au CHS a notifié qu'elle n'avait rien à faire en psychiatrie puisqu'elle souffre de troubles neurologiques, ce que je n'ai jamais cessé de répéter, et elle a été renvoyée à l’EHPAD.
Et comme la direction ne peut plus arguer de troubles psychiatriques pour faire quitter l'établissement à ma nièce elle argue de sa dangerosité. Or, aujourd’hui ,si je ma base sur les témoignages des familles et des résidents eux-mêmes , les troubles du comportement de Mme N. ne leur posent plus de problèmes . Quant aux infirmières et aux aides-soignantes, elles ne soulignent pas de problème particulier , si ce n'est parfois un refus de s'habiller .
Mais pire encore!. Suite à des allégations en partie mensongères et à certains propos diffamatoires de la directrice de l'EHPAD et de la tutrice , Mme Nagi a été présentée à la juge des tutelles comme une personne très dangereuse et ma famille et moi-même comme maltraitantes à son égard ! De ce fait la tutelle m'a été retirée.
Le plus triste , c'est que c'est une personne fragile , qui fait les frais de cet acharnement et est la victime de ces agissements. Félicitations Mesdames, vous faites honneur à votre profession !
Le 30 mars 2024
Baudin N.
Nous lisons beaucoup d’avis positifs et sommes contents de voir qu’il existe des familles pour qui les choses se passent bien dans cet EHPAD.
Nous aimerions, à notre tour, relater l’expérience que notre parent a vécu au sein de cette structure, il y a un an tout pile. Décédé depuis, il nous a fallu du temps pour « digérer » et prendre le recul nécessaire afin de ne pas avoir des mots excessifs. Aujourd’hui, nous pouvons écrire de manière objective en nous basant, la plupart du temps, sur des constats et non sur notre interprétation. Avant toute chose, nous souhaiterions dire que ce que nous allons relater ne concerne pas les acteurs de terrain (aide soignants, infirmiers) qui font, pour la plupart, de leur mieux pour soulager nos ainés. Nous leur demandons de ne pas se sentir concernés.
Notre parent a passé 4 mois à l’EHPAD de La Chambre. Cela fut donc une expérience courte mais suffisamment longue pour pouvoir constater les éléments suivants :
- Trois semaines après son arrivée, notre parent a été hospitalisé pour une problématique de santé qui figurait bien dans son dossier médical. Nous avons appris par des bruits de couloirs provenant de l’hôpital, que sa place était désormais compromise dans l’EHPAD qu’il venait de rejoindre car son accompagnement demanderait un investissement trop important. Il a fallu que nous allions sur place pour rencontrer l’équipe de direction (directrice + médecin) afin d’expliquer notre mécontentement. Durant l’échange, nous avons eu l’impression que le dossier médical n’avait même pas été consulté en amont de l’admission, que l’équipe découvrait sa pathologie il est vrai assez préoccupante. De plus, nous ne nous sommes pas gênés pour leur faire remarquer que, si prise de décision était à prendre, la moindre des choses eût été de consulter le patient et sa famille. Beaucoup moins de questions se sont posées lorsqu’ils ont encaissé le premier chèque le jour de l’admission bizarrement…
- A son retour d’hospitalisation, notre parent n’avait pas ses médicaments sur place (malgré notre passage en amont pour distribution de l’ordonnance). Nous avons dû palier, en allant à la pharmacie nous-même. Qu’en est-il lorsque la personne concernée n’a pas de famille ou de proche aidant ?
- Il est toujours possible de débattre sur l’idée qu’une douche par semaine (hiver comme été) est satisfaisante. Mais qu’en est-il lorsque le jour de douche tombe un jour férié et que notre parent passe plus de deux semaines sans être douché ? Notre parent a peiné à palier à ce manque de bienveillance inadmissible…
- Dans le détail de la facturation, notre parent ne comprenait pas à quoi correspondait le montant de 200€ qui lui était mentionné. Il lui a été dit que cela concernait les petites aides quotidiennes telles que « Passer le gant dans le dos ». L’aide, même minime, prodiguée à nos ainés n’est donc jamais dépourvue de quelconque intérêt financier…
- Notre parent a été cas contact en novembre 2021. Placé à l’isolement, il n’a pas eu la moindre visite de l’équipe de direction et médicale durant ce temps.
- A son arrivée à l’EHPAD, notre parent a eu une hémorragie nasale. Il a essayé d’appeler à l’aide mais la sonnerie était débranchée sous le lit. Les acteurs de terrain n’ont pu être prévenu et n’ont pu intervenir que 3h après le début d’hémorragie. Vous comprendrez donc le sentiment d’insécurité qu’a ressenti notre parent par la suite.
- Lorsque notre parent est décédé, nous n’avons eu aucun mot de l’équipe de direction.
Nous ne sommes pas satisfaits de ce que notre parent a vécu sur place et nous ressentons désormais une colère froide mais déterminée grâce à la prise de recul qui nous amènent aujourd’hui à dire cela.
Le 30 mars 2023